Après deux semaines, c’est la paye

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J’ai ramassé ma gueule à terre souvent depuis deux semaines. Il a presque fallu que j’investisse dans une brouette pour trainer tout ça. Mode de vie : fatigué, mais heureux. Si vous êtes là-d’dans, levez la main!

Deux semaines déjà depuis le lancement de mon exutoire secret à temps partiel. Mon propre règlement de compte introspectif. J’ai reçu un coup de poing d’amour sur la gueule de mon Abitibi chérie… Et de Montréal ville fatale également. À défaut d’ouvrir une fenêtre sur un monde qui exprime ma volonté sans filet pour la région, je laisse le mic ouvert. Step up.

À tour de rôle, j’veux des mères monoparentales en tabarnak contre la gente masculine. Un travailleur minier qui passe ses heures de diner à faire du crochet dans l’ombre, en craignant les railleries de ses coworkers. J’veux savoir ce que c’est d’être un gai à l’école secondaire en Abitibi; de gueuler le texte le plus inspirant dans la musique la moins accessible. Parce que s’faire dire que « c’est pas comme ça que ça marche icitte », ben c’est vraiment motivant pour le faire.

Au pire, j’te fais un sandwich aux chenilles.

Depuis deux semaines, on m’a offert de nombreuses opportunités de parler et de faire connaitre mon projet. Un énorme merci à Radio-Canada pour l’invitation spontanée; la première flammèche médiatique d’un projet d’salon fait par deux-trois coucous. Le moment précis où tu le sens que ça prend vie. C’est comme de recevoir la vibration d’un texto dans sa cage thoracique. Un stimuli. Une dépendance peut-être.

J’ai par la suite eu la chance de m’entretenir avec Jenny Corriveau, la nouvelle rédactrice en chef de l’Indice Bohémien. Ce fût une rencontre déterminante pour moi.  Une follower de plus (+1) pour notre cause, mais d’abord et avant tout une influenceuse pour la région. Une personne qui ne va jamais « travailler » pour faire connaitre notre culture puisque c’est d’un naturel et d’une spontanéité contagieuse à faire sourire n’importe quel Jean-Guy. Quand elle parle, on pourrait canaliser l’énergie qu’elle dégage pour alimenter Beauce Carnaval pendant une chaude fin de semaine de juillet. Un autre beau projet.

À défaut d’être à l’ère de la révolution, on va se contenter de l’ère de la discussion; un compromis acceptable. J’ai caché un Banksy dans le code source de mon site parce que j’apprécie les références au second degré. Le clash des interprétations. Les choses qui arrivent pendant qu’tu dors au gaz.

Vous avez été plus de 750 personnes à déposer un like sur la page Facebook, en plus d’être des milliers à parcourir le site web et ses textes hétéroclites; toujours écrit avec les tripes. Merci! Ce fût l’équivalent d’un père qui donne une tape dans le dos à son fils avant le match décisif de la finale Bantam BB :

« Oui Dad, j’va en mettre une dedans pour toé. »

Votre réponse plus que positive ne fait que confirmer la place grandissante d’une littérature locale et d’opinions. Ça favorise l’appartenance à la région, en plus de l’aider à se définir.

L’objectif, c’est des mots. Des textes qui parlent d’acharnement, de mise en contexte, d’écœurantite aigüe, de nouveaux départs et de régurgits d’bébé.

Qu’on puisse se lire de la même manière qu’on s’parle.

À l’heure actuelle, un sociologue de la région, exilé dans la grande ville depuis maintenant huit ans, rédige un texte sur les habitudes comportementales des Abitibiens à Montréal. Un amoureux du smog nous raconte pourquoi vivre en Abitibi c’est vraiment d’la marde selon lui. Une fille de Val-d’Or va nous révéler pourquoi elle était contente quand les Huskies ont perdu le match en prolongation…

Juste des belles choses à venir. On va voir à quel point un seul texte peut changer l’Abitibi. Pis moi, j’pense que ça pourrait ben être le tien.

C’est le début.

Mathieu Gagnon

Mathieu Gagnon

Originaire de Val-d'Or et ayant habité Montréal pendant plus de 7 ans, il réside maintenant à Rouyn-Noranda. Mathieu est un créatif technologique, passionné de littérature axée société et individu.
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